Suite à sa conversation avec Mallory, Ainslay n’avait pas eu le temps de repenser à Sam. Le travail l’avait rappelé à l’ordre et Lionel Tribbey, venait de lui confier une nouvelle affaire. La Maison Blanche semblait calme en abcense de ses éléments moteurs et elle arpentait les couloirs sans ressentir ce mélange de stress et d’agitation qui la prenait à la gorge d’habitude. Elle passa devant le bureau de la communication et fut surprise de ne pas entendre Toby élevant la voix sur Ginger. Par contre, alors qu’elle prenait son café, elle surpris une conversation entre les deux staffers Ed et Larry, qui lui fit tendre l’oreille.
Ed : Mallory ?
Larry : Mallory.
Ed : La fille de Léo ?
Larry : La fille de Léo.
Ed : Et elle veut se faire Sam ?
Larry : En gros, oui. Et elle n’est pas la seule !
Ed : Qui d’autre ?
Larry : D’après toi ?
Ed : Cathie ?
Larry : Non.
Ed : Ginger ?
Larry : Non plus.
Ed : Ce n’est pas une assistante ?
Larry : Non. Et C.J. non plus.
Ed : Ne me dis pas que c’est...
Larry : La Première Dame ?
Ed : Non !
Larry : Non.
Ed : Alors il ne reste plus que...
Ainslay les rejoignit à ce moment-là, affichant un regard noir.
Ed et Larry : Ainslay !
Ainslay : Salut les gars. On parle de moi ?
Larry : Non, pas du tout. Qu’est ce qui te faire dire ça ?
Ainslay : Ce qui me faire dire çà ? Je l’ai deviné au moment où vous avez prononcé mon prénom. Vous parlez de moi ?
Ed : C’est vrai. En fait, il y a une rumeur qui circule...
Larry : Ed !
Ed : Quoi ? Elle n’a rien à cacher...
Ainslay : Une rumeur ? Je n’ai rien à cacher ? Mais qu’est ce que vous voulez dire ?
Larry : En fait, c’est Bonnie qui me l’a dit. Et elle le tient de Ginger.
Ed : Qui le tient de Cathie.
Larry : Qui le tient de Margaret.
Ainslay : Décidement, les murs ont des oreilles à la Maison Blanche. Imaginez s’il avait s’agit d’une affaire d’état...
Ed : Mais c’est une affaire d’Etat !
Larry : Tout ce qui concerne Sam Seaborn est affaire d’état. Dès demain, dans le New York Times, on verra une photo de toi et de Mallory en train de vous battre sur la une...
Ed : ...dans la boue.
Larry : Non, ça c’est dans tes fantasmes, Ed !
Ainslay : Je vois... Donc, vous croyez que je n’ai aucune chance face à Mallory ?
Ed : On a jamais dit ça !
Larry : Seulement...
Ainslay : Seulement quoi ?
Larry : Elle est déjà sorti avec Sam.
Ed : Elle a un point d’avance.
Ainslay : Mais c’est du passé, ça ! Sam l’a oublié, c’est le genre de fille qui s’oublie vite ! Je vois pas pourquoi il s’attacherait à cette... Oh mon dieu, je suis quand même en train de parler de la fille de mon patron ! Bon, je vous fais confiance pour ne pas ébruiter cette affaire plus que ça ! J’aurais Sam dans ma poche dès son retour de Californie !
Ed : Sauf que tous le staff est déjà au courant...
Larry : Et Léo ne va pas tarder non plus...
Ainslay : Et alors ? Je ne suis pas sa fille, ce n’est pas à moi qu’il va reprocher de sortir avec Sam.
Ed : Non, mais il va te reprocher de voler le prétendant de sa fille...
Ainslay : Ah, ça je n’y avais pas pensé... Et bien, tant pis ! L’amour n’a pas de prix !
Ed et Larry se mirent à rire, ne semblant pas prendre au sérieux les sentiments d’Ainslay pour Sam.
Ainslay : Quoi ? Vous croyez que je n’arriverais pas à battre Mallory !
Ed : Heu...
Ainslay : Je vais l’écraser, elle verra !
Larry : Ainslay...
Ainslay : Elle pourra aller pleurer chez son père !
Léo : Et bien qu’elle vienne...
Ainslay renversa son café sur le sol en voyant Léo McGarry en personne se tenir en face d’elle.
***
Aéroport de Los Angeles. Les quatres camarades venaient de subir un long interrogatoire. Les deux agents de sécurité n’avaient pas réussi à prouver qu’ils travaillent à la Maison Blanche car leur carte d’identité avaient été remplacés par celle de trafiquants recherchés par le FBI.
Rogers : Bon, je vous félicite, vous avez bien joué la comédie, mais maintenant que l’on sait qui vous êtes, ça va être moins drôle pour vous.
Josh : Mais puisqu’on vous dit que nous ne sommes pas ces personnes ! Est ce que j’ai une tête à m’appeler Pedro Alvarez ?
C.J. : Et moi j’ai l’air d’une Conchita Martinez ? Sans parler de Toby « Gonzalez » et de Sam « Lopez » !
Fitzgerald : Je suis désolé mais ce sont vos papiers et ils sont formels. La vrai C.J. Cregg se trouvent à des kilomètres d’ici. Par contre, je me demande quel chirurgien esthétique à réussi un tel travail de transformation !
Toby : Trouvez vite son adresse, ce serait un énorme soulagement pour l’humanité !
L’agent Fitzgerald resta insensible à la plaisanterie de Toby et fit lever les quatres complices de leurs chaises.
Sam : Où vous emmenez-nous ?
Rogers : Le FBI se chargera de vous désormais. Ils vous recherchent depuis si longtemps...
Sam : C’est une blague ?
Rogers : J’ai l’air d’un comique ?
Sam : Non, parce que si c’est une caméra cachée, ça ne fait rire personne !
Toby : Laisse-les faire Sam. Nous allons appeler le Président, et ils verront bien qui nous sommes rééllement. Et là, nous pourrons enfin passer ce séjour rêvée que nous attendions tant...
Rogers : Appelez le Président ? Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ?
Sam : On vous en veut pas, on n’a tout notre temps...
Rogers : Molly, c’est moi où ils me prennent vraiment au sérieux ?
Fitzgerald : Ils sont vraiment doués pour la comédie ces mexicains !
Toby : Laissez-nous appelez le Président ! Ou au moins le Secrétaire d’Etat Général ! Ils vous diront qui nous sommes !
Rogers : Allez, vous verrez ça avec l’agent Doyle du FBI.
La porte s’ouvrit alors et une grande femme blonde, au physique plutôt avantageux (au goût de Josh) entra, suivis par deux molosses armés jusqu’aux dents.
Doyle : Bonjour à tous, agent Doyle, FBI. Tout le monde en voiture, on a pas de temps à perdre. Quand je pense qu’on a mis des années à rechercher ces pauvres types...
Josh : Je vous en prie, un peu de considération, vous parlez tout de même à l’adjoint de Léo McGarry !
Doyle : Je me fiches de savoir pour qui tu bosses, vous êtes tous des pourris !
Elle cracha au pieds de Josh, qui semblait indignée. Un molosse s’empara de lui d’une main et de l’autre de Sam, tandis que son collègue s’occupait de Sam et Toby.
Doyle : Allez, en route !
Tandis que les quatres collègues étaient tirés hors de la pièce, les agents Rogers et Fitzgerald leur faisaient un signe d’adieu de la main, en souriant bêtement.
Rogers : Au revoir et bonne continuation !
Fitzgerald : Ravi de vous avoir connu monsieur Lopez !
Toby : Vas te faire...
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car la porte claqua au même moment. Les gorilles du FBI les emmenèrent à travers les couloirs secrets de l’aéroport et finirent par arriver à une espèce de parking souterrain. Là, ils les firent monter à l’arrière d’une camionette et les laissèrent seuls dans l’obscurité.
Josh : Ah, c’est la folie cette histoire ! Tu ne trouves pas, Donna ?
Sam : Tu parles à qui, là ?
Josh : À Donna. Mais... Oh mon dieu, où est-elle passée ?
***
Donna se réveilla mais tout était noir autour d’elle. Elle ne savait pas où elle se trouvait. Seul un bruit de moteur lui indiquait qu’elle se trouvait dans un véhicule, sûrement à l’arrière d’une camionette. A l’avant, deux voix discutaient mais la jeune femme n’arrivait pas à les comprendre. Ses mains étaient attachés par un ficelle précaire. Elle se souvint alors comment elle avait atteri ici.
Une heure plus tôt. La limousine du Président s’éloignait dans les rues agités de Los Angeles. Donna était si impatiente de pouvoir faire les boutiques et rencontrer des stars. Josh ne semblait pourtant pas partager son engouement. Lui et Sam attendaient un taxi devant l’aéroport tandis que Toby et C.J. étaient toujours à l’intérieur.
Josh : Donna ?
Donna : Oui ?
Josh : À quoi tu penses ?
Donna : À rien de particulier.
Josh : Bon, alors peut-être a-t-eu le temps d’aller me chercher un café ?
Donna : Josh !
Josh : Quoi ?
Donna : Je ne suis plus ton assistante, là, on est en vacances !
Josh : Oh, excuses-moi...
Donna : Nous devenons simple amis.
Josh : Parce que nous ne l’étions pas avant ?
Donna : Si, mais d’une façon différente. Quand tu es mon patron, c’est un peu plus dur de montrer des signes d’amitié.
Josh : C’est faux. Tu te souviens quand je t’ais offert ce livre, à Noël ?
Donna : Je m’en souviens. Et c’était particulièrement généreux de ta part.
Josh : Et bien tu me dois un café !
Donna : Décidément, je ne te changerais pas, Josh Lyman...
Et elle retourna à l’intérieur de l’aéroport, à la recherche d’une machine à café. Après tout, cela ne la dérangeait pas d’obéir à Josh, elle savait bien qu’il le taquinait et que jamais il ne lui manquerait de respect. Sinon, elle lui donnerait rapidement sa démission. Elle décida soudain de se rendre aux toilettes avant de faire quoi que ce soit. Elle entra par une porte qui indiquait les cabinets féminins et elle entra. Mais la pièce était plongée dans le noir. Donna chercha l’interrupteur mais des mains l’agrippèrent et lui mirent un bandeau sur la bouche, après avoir pris soin de la ligoter. Josh n’eut jamais son café.
Le conducteur de la camionette semblait accélérer. Peut-être la police était à leurs trousses. ‘Josh va lancer un avis de recherche’, se dit Donna. ‘Je serais de retour avec tout le monde avant la fin de la journée.’ Soudain, le véhicule freina violemment et Donna fut projeter contre la porte arrière de la camionette. Le conducteur et les deux passagers descendirent et la firent sortir à son tour. L’un deux avait enlever sa cagoule et Donna poussa un cri d’horreur en reconaissant son ravisseur...
À suivre...
Le mot de la fin : Tout ce que je peux vous dire, c’est que vous le ou la connaissez vous aussi...