Allons-y pour passer en revue cette bonne vieille saison 3. Après tout, c'est encore celle-ci qui est diffusée en ce moment sur France 2... Mon Dieu qu'on a pris du retard. Pfff... C'est désolant.
- Citation :
- Breakisover écrit :
Pour la saison 3, je crois que je vais simplement faire un top 3. La saison est réussi dans l’ensemble mais il manque un je ne sais quoi comparé aux deux précédentes. Un peu moins d’humour peut-être. En tout cas, la maladie du Président et toutes les autres storylines m’ont plutôt intéressés et Aaron Sorkin s’est très bien débrouillé une fois de plus.
Dans l'ensemble, je suis plutôt d'accord. Pour moi, depuis le début de la série, c'est la première saison dans laquelle le scenario n'apporte rien de capital pour l'appréhension des personnages, leur historique et leur caractère. Mais ce n'est pas grave. Au contraire.
Après bientôt 50 épisodes, la série est désormais parfaitement installée, avec ces deux trames qui ont déjà fondé les deux premières saisons : la maladie du Bartlet et le passé de Leo. Cette saison 3 remet ces deux faits au centre de la plupart des épisodes.
Autour des destins de Bartlet et McGarry, les "petits" évènements qui jalonnent les épisodes sont assez habilement ammenés par Sorkin. Les péripéties de l'administration Bartlet fonctionnent, qu'elles relèvent de la politique internationale (sous-marin dans les eaux coréennes, le Qumar, Porto Rico, Taiwan...), des affaires socio-economiques ou purement politiques (veto, plan cancer, les indiens, les églises...). Un bémol : les chutes sont assez prévisibles.
Sinon, dans cette saison 3, les éléments de scénario les plus réussis sont, il me semble :
- l'arrivée d'Amy qui a un double intérêt : sa relation avec Josh et sa place dans la politique de Bartlet. Elle aussi tordue et intelligente que Lyman. Pour moi, ça fonctionne.
- l'affaire Hoynes : enfin un nouveau problème politico-politique au coeur de l'administration. C'est assez bien centré dans la vie de la Maison blanche. Et ça pose des questions sur l'avenir...
En revanche, j'ai moins apprécié :
- le retour capilotracté du psy. Bof...
- Donovan, le bodyguard. Le personnage arrive aussi vite qu'il ne disparait...
Maintenant, épisode par épisode :
- Citation :
- Breakisover écrit :
1) « Isaac and Ischmaël ». Je sais qu’il ne fait pas vraiment partie de la saison, mais il
ne fallait pas l’oublier quand même. Rien de plus à rajouter, simplement qu’il devrait être diffuser dans toutes les écoles américaines, et même partout dans le monde. Une belle leçon d’humanité et un hommage émouvant à la tragédie du 11 septembre.
Pas d'accord là. Ou alors je n'ai pas saisi toutes les subtilités (c'est fort probable). Même hors du temps, les fictions, films ou séries, doivent raconter des histoires. Là, ça ne va nulle-part. Cette leçon de morale est trop détâchée des faits du 11 septembre. Sorkin pouvait faire mieux. Peut-être s'il avait eu plus de temps, de recul, et moins de pression.
- Citation :
- Breakisover écrit :
2) « Bartlet for america ». Cette épisode, malgré quelques erreurs du point de vue du proçès, est très puissant et fait directement écho à un des meilleurs épisodes de la série, « Noel », diffusée il y a alors tout juste un an. John Spencer est formidable, comme d’habitude et son interrogatoire intense. Les flashs-backs nous permettent enfin de voir la campagne ‘Bartlet For America’. Quand Josh fait référence à l’histoire du garçon dans un trou ou quand Jed réconforte son ami à la fin du proçès, j’ai bien failli lâcher une petite larme ! Et en plus, on a l’occasion de revoir Mrs Landingham !
Là, j'adhère. Pour moi, c'est peut-être le meilleur de la saison. C'est un des épisodes qui fondent toute la série. Point trop de violons pour un épisode de Noël. C'est bien écrit, proprement tourné, assez bien monté. Et remarquablement interprété. Cet épisode consacre John Spencer... Quel flegme. Impossible d'oublier cette petite serviette en papier.
- Citation :
- Breakisover écrit :
3) « Manchester part I et II ». Du bon Sorkin, tant au niveau de la construction de l’épisode que des dialogues. La saison est lancée sur de bonnes bases, avec l’arrivée de nouveaux personnages et une évolution certaine pour les anciens. Dommage que Bruno, Doug et Connie n’est pas été plus développé dans la suite de la série, je les aimais vraiment bien. J’ai adoré toutes les scènes dans la ferme des Bartlet où au billard. Donna est touchante lorsqu’elle réconforte Josh à l’hôtel. Et aussi Margaret et ses histoires de rendez-vous ! Le passage au format 16/9ème est une très bonne idée, je trouve que ça fait encore plus long-métrage.
Mouais. Dans l'exercice des doubles épisodes d'ouverture, les scenaristes de TWW ont été meilleurs. Celui de la saison 2 (Au commencement 1&2) est plus intense et celui de la saison 4 (20 Hours in America 1&2) est plus... comment dire... aérien (je l'adore).
J'ai aussi reconnu dans ce "Season Premiere" un travers que l'on retrouve souvent chez Sorkin. Les nouveaux personnages, aussi bons soient-ils, arrivent trop vite. C'est le cas de Bruno et sa troupe, qui n'ont pas le temps de s'installer progressivement dans la série. Encore, le Bruno, on peut l'adopter. Mais alors Connie et Doug, ça ne passe pas. Ils prennent trop vite leurs aises. Comme des intrus. Et puis trois bisus d'un coup, c'est trop.
Je retiendrai aussi les épisodes suivants, en vrac :
- "Hartsfield's Landing" : pour le rythme du scenario et des dialogues, un modèle du genre. Et puis un peu de proximité entre le président et les autres personnages, ça fait du bien. Ca m'a bluffé. Echec et mat.
- "U.S. Poet Laureate" : pour la performance de Richard Schiff et ce "one shot" réussi avec la poétesse (c'est pas toujours facile les personnages à usage unique). Et le coup du : "J'ai pas vu le voyant vert..." Non, là, je dis : Bravo Jed.
- "Indians in the Lobby" : pour une fois, un bon petit épisode de Thanksgiving.
Voilà pour ma revue de la saison 3. J'en ai surement oublié., mais c'est déjà trop long...